Ce matin j’ai décidé de partir rejoindre ma compagne qui m’a abandonné voilà déjà deux ans. C’est sur j’ai du faire de la peine à mes maitres, mais moi je n’en pouvais plus de trainer mon chagrin depuis deux ans.
Deux ans, c’est long quand on est plein de tristesse.
Bien sur mes maîtres m’ont choyé, dorloté, cajolé bien nourri ; Ils ont tenu propre mon écurie et mon paddock, avec eux j’ai voyagé, promené, j’ai vu du pays et plein d’autres ânes.
Parfois le vieux poussait une gueulante, mais je crois que chaque fois cela était mérité ; soit j’avais poussé la barrière d’un coup de cul, soit je me grattais jusqu’au sang sur les arbres ou bien sur le bassin en ciment et bien d’autre cagades…
Mais qu’est-ce que j’y peux moi si la peau me démange.
J’ai eu droit à toute sorte de lotions, de crèmes, de pulvérisations, qui ne sentaient pas toujours très bon, et même des piqures (ça ce n’est pas marrant) mais la plupart du temps rien n’y faisait ; et puis me gratter cela me faisait passer le temps et oublier aussi un peu mon chagrin.
Mais ces dernier temps le cœur n’y était plus. La date anniversaire de la disparition de Pamplemousse approchait a grand pas, je ne pouvais plus supporter de la savoir si loin de moi, au paradis des ânes.
Il parait que c’est bien le paradis des ânes alors…
Je vous remercie tous pour les caresses, les carottes, les pommes, les bonbons et tout le reste et je vous adresse un gros hi-han de tendresse.
De là où je serai désormais je penserai très fort à vous auprès de mon amie qui m’a apporté tant de bonheur.
À dieu va, s’il y en a un pour les ânes !
Balthazar.
Sept. 2017 – Balthazar & Pamplemousse résidaient dans le Sud de la France chez des adhérents.