Depuis l’année 2004, JULIE coulait des jours paisibles au refuge.
De sa vie d’avant, JULIE a gardé de sérieuses séquelles: épuisement physiologique, infection chronique des mamelles, arthrose handicapante…
Pourtant, JULIE ne travaillait pas à outrance dans un club. Elle n’était pas bâtée pour porter des charges au dessus de ses forces. Elle n’était pas contrainte de courir chaque week-end une course idiote, portant sur ses reins le poids de benêts hilares.
Non, JULIE restait au pré.
Avec son petit.
Chaque année, pendant presque 15 ans, JULIE a du porter un ânon. Un ânon vite sevré, vite vendu, et vite remplacé dans le ventre de sa mère par le suivant. Scénario renouvelé sans répit, jusqu’au jour où son propriétaire, estimant JULIE trop âgée pour rester rentable encore longtemps, décida de la réformer, et de la remplacer par une de ses filles.
Pour JULIE, c’était le terminus: destination boucherie.
Mais une voisine, qui suivait depuis déjà quelque temps le petit « business » du propriétaire, avait pris conscience du mauvais pas dans lequel se trouvait cette ânesse, qu’elle voyait pleine ou suitée depuis tant d’années. Alertant l’ADADA, elle permis le sauvetage de JULIE, et son entrée au refuge.
JULIE nous a quitté le 9 janvier 2017, à l’âge de 29 ans. Éprouvée par le grand âge, elle a succombé aux conséquences d’une fourbure.
Adieu jolie JULIE, nous ne t’oublierons pas.