L’association ADADA a près de 50 ans. Mais à l’ADADA, le refuge pour ânes n’a pas toujours existé. Petit retour sur l’histoire de ce refuge qui accueille tant de “longues oreilles” en détresse…
2003: Marinette Panabière, présidente de l’ADADA (Association nationale Des Amis Des Ânes*) fonde un refuge pour ânes à proximité d’Ambert (63) dans le parc du Livradois-Forez.
Acadou, âne hongre de 22 ans, est le premier pensionnaire du refuge.
2013: Acadou a 32 ans … et 319 copains aux longues oreilles! Certains sont des rescapés de la filière boucherie, d’autres remis par la justice suite à abandon ou maltraitances. Pour d’autres encore, c’est le décès, l’indigence ou la maladie de leur propriétaire qui les conduit aux portes du refuge.
A l’ADADA, ces ânes sont soignés et (ré)éduqués, afin d’être proposés à l’adoption si leur santé le permet. L’association garantie hébergement et soins à vie pour les ânes trop âgés ou atteint de pathologies graves.
10 ans d’une belle aventure, mais aussi 10 ans de travail et de difficultés quotidiennes.
En 2003, personne n’aurait pensé que les effectifs du refuge augmenteraient si vite et dans de telles proportions … Mais les urgences et les demandes d’admission sont de plus en plus nombreuses, et il se joue bien souvent de véritables drames humains dont l’animal n’est qu’une des victimes: difficile pour Marinette Panabière, dont l’engagement humanitaire à précédé l’entrée dans le monde de la protection animale, de refuser son aide…
- Le refuge héberge donc à jour 320 ânes. La tâche des équipes de l’ADADA est immense.
- Quelques chiffres en témoignent:
- 350 tonnes de foin par an,
- 50 hectares de terrain,
- plus de 20 kilomètres de clôtures,
- 31 prés (au sein desquels les animaux sont répartis en fonction de leur âge, sexe, caractère, état de santé…),
- près de 5000€ de frais vétérinaires mensuels …
Aujourd’hui, une situation plus difficile que jamais…
En ces temps de crise, l’association se voit confrontée à un nombre de demandes d’admission en croissance continue. De plus, l’état sanitaire des nouveaux entrants est de plus en plus dégradé, et la part majoritaire des mâles à castrer engendrent des frais importants, tout comme l’absence d’identification fréquente.
Face à ces difficultés, la présidente, Marinette Panabière, son mari Étienne, leur petite équipe (7 personnes en contrat unique d’insertion de 20H par semaine) et quelques trop rares bénévoles se sentent souvent bien seuls. L’ADADA a donc plus que jamais besoin de l’aide des amoureux des ânes.
« L’âne est l’ami de l’homme, il doit être respecté. »
Adhérez à l’association, faites un don, venez participez aux travaux du refuge, parrainez ou même adoptez un âne … Autant de façon d’aider l’ADADA et de porter haut la devise de l’association:
»L’âne est l’ami de l’homme, il doit être respecté. »
Bon anniversaire au refuge ADADA, et que l’ aventure continue !
* L’ADADA, créée en 1968 par le peintre Raymond Boissy, est la plus ancienne association nationale de défense et de protection des ânes. Son premier objectif est de faire aimer les ânes, qu’ils soient de races ou non. Son deuxième objectif est de lutter contre maltraitances, exploitation et abandons dont ces animaux souffrent trop souvent, et à les protéger, par voie juridique comme sur le terrain. L’ADADA est reconnue d’utilité publique depuis 5 ans (décret du 13 février 2008). Mais l’association ne bénéficie pour autant d’aucune aide publique.