Un Traitement innovant pour les sarcoïdes: tel est le titre d’un article du Docteur Sandy THIBERT, qui vient de paraître dans le numéro d’octobre-novembre 2014 de la revue CHEVAL SANTÉ.
Il présente l’électrochimiothérapie (ECT), « technique médicale récemment utilisée pour traiter les tumeurs cutanées des équidés. Elle associe une chimiothérapie locale et l’application d’impulsions électriques ».
Un encadré donne l’avis de l’expert Youssef TAMZALI, docteur vétérinaire, spécialiste européen de médecine interne équine, professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse.
Dans le numéro 51 de l’ÂNE BLEU, de décembre 2003, c’est-à-dire il y a déjà 11 ans, Jacques ROSET nous avait décrit d’une façon très claire et très bien illustrée de photographies un exemple de traitement de sarcoïde verruqueux et fibroblastique sur un âne de 4 ans, par exérèse chirurgicale puis traitement par électrochimiothérapie, exécuté par le Professeur TAMZALI. Il concluait : « S’il semble que ce traitement assure un très fort pourcentage de totale guérison, il ne peut se pratiquer qu’en milieu hospitalier ou chez un confrère hautement spécialisé. Des solutions un peu moins sûres existent comme je les ai décrites dans mon article de décembre. Compte tenu du coût (presque 1 000 € à l’époque) et de la difficulté pour trouver près de chez soi les moyens de mise en œuvre de l’électrochimiothérapie, soyons prudents dans une chirurgie simple et surtout devant un début de lésion évitons tout traumatisme qui peut activer une forme latente. »
Le docteur Sandy THIBERT précise que le traitement des sarcoïdes est difficile. En effet, ces tumeurs très invasives siègent, dans des régions anatomiques délicates ou difficiles d’accès et ont tendance à récidiver. De nombreux traitements (chirurgie, radiothérapie, électrochimiothérapie, immunothérapie, etc.) existent mais à ce jour, aucun n’est considéré comme étant efficace de manière universelle.
Dans le numéro 48 de l’ÂNE BLEU (décembre 2002), Jacques ROSET avait publié, avec son autorisation, le tableau, les commentaires et les indications que le Professeur TAMZALI lui avait confié :
Le sarcoïde a été décrit pour la première fois par un Sud-africain, JACKSON, en 1986, mais avant il devait exister, car des historiens pensent que cette maladie est connue depuis plusieurs siècles.
Pour les spécialistes du Donkey Sanctuary qui nous ont rendu visite deux fois cette année, si après un deuxième ou troisième traitement, les sarcoïdes réapparaissent sur un individu, il faut l’euthanasier.
A l’ADADA, sur cette position tranchée, nous sommes septiques. Par expérience, si nous avons dû procéder à l’euthanasie de quelques ânes qui souffraient trop de cette maladie, d’autres survivent après la quatrième ou cinquième intervention, exemple BARNEY, que l’on peut voir dans nos prés tout guilleret aujourd’hui.