Confronté, depuis 4 ans, à un cas de fourbure chronique sur un poney femelle d’un de mes amis, j’ai été amené à utiliser un traitement faisant appel à la phytothérapie.
Cet équidé, malgré une « alimentation contrôlée » et une vie en liberté, développait une crise aiguë à chaque printemps, ce qui demandait un traitement médical et orthopédique avec une phase douloureuse :
décubitus fréquent, raideur extrême, difficulté pour se déplacer… Ensuite la période de chronicité s’installait avec toujours raideur de la démarche, appuis mal assurés mais une souffrance en nette diminution.
Un deuxième poney en ce printemps 2005, a démarré une fourbure aiguë pour la première fois.
Sur ces deux équidés, d’une manière concomitante, j’ai utilisé de l’EQUISTRO CHRYSANPHYTON du laboratoire Vetiquinol, en complément du traitement classique, en le poursuivant pendant deux mois.
Ce médicament utilisé en complément nutritionnel est riche en flavonoïdes qui favorisent une bonne circulation sanguine au niveau du pied.
Le produit est un liquide appètent composé de :
- Chrysantellum americanum
- Cassis (Ribes nigrum)
- Extraits de noisetiers (Corylus avellana)
Le Chrysantellum est riche en flavonoïdes aux propriétés vasculotropes et exerce une action bénéfique sur le système circulatoire et améliore la circulation capillaire des extrémités.
Le cassis contient des dérivés anthocyaniques doués de propriétés antihémorragiques s’exerçant sur les capillaires sanguins (propriété vitaminique P) et sont prescrit pour lutter contre la fragilité vasculaire.
Un extrait de noisetier est utilisé pour ses effets astringents et toniques veineux ainsi que pour ses propriétés anti-inflammatoires. Uutilisation de ce complément nutritionnel destiné aux équidés est particulièrement recommandée pour un syndrome podotrochléaire ou pour une fourbure.
J’ai donc sur les deux poneys femelles préconisé le produit à raison de 20 ml par jour mélangé à une petite quantité d’orge aplati pendant 20 jours, puis tous les deux jours pendant 40 jours, soit une durée totale de deux mois de traitement. Le produit est très appètent et consommé avec gourmandise. Des effets bénéfiques sur les deux cas ont été enregistrés.
- Sur le poney atteint pour la première fois après un parage et un traitement diurétique et anti-inflammatoire de 3 jours, la démarche et les appuis sont redevenus normaux en quinze jours. Malgré cela, le traitement a été poursuivi.
- En ce qui concerne le deuxième cas, l’amélioration a été moins spectaculaire, mais au bout de 30 jours, la démarche s’est nettement améliorée ; je ne retrouvais l’animal couché que très rarement. Au bout de deux mois, certes cet animal reste encore gêné dans ses appuis, mais une nette amélioration (comportement général plus gai, démarche plus assurée) est visible par rapport aux autres années. Actuellement, le traitement orthopédique supprimé depuis un mois, il est possible d’effectuer quelques promenades faciles, il lui arrive de trotter en liberté ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps.
Certes, ce ne sont que deux cas, mais je pense que ce produit peut être utilisé sans risque et facilement accepté en complément de traitement curatif ou en prévention sur des animaux ayant une tendance à développer une fourbure. J’ai l’intention, dès le mois de février 2006, de l’utiliser préventivement sur le poney à fourbure chronique.
Si l’âne et le poney sont différents, je ne vois aucune raison pour ne pas essayer le Chrysanphyton sur nos amis aux grandes oreilles en cas de nécessité.