Témoignage de Anna T., adhérente à l’ADADA et marraine de l’âne Valentin
A l’Adada, de nombreux ânes ont été trop éprouvés par la vie pour être adoptés. Ils coulent donc au Refuge une retraite paisible, et enfin heureuse, jusqu’à la fin de leurs jours. Le problème est qu’ils sont une charge financière lourde pour l’association. Alors à l’Adada, on a eu une bonne idée : ces ânes peuvent avoir des parrains. Ces parrains assument chaque mois le coût de l’ entretien d’un âne dont ils connaissent le nom, l’histoire et les péripéties. Ils reçoivent régulièrement des nouvelles et des photos de leur protégé. Ils peuvent bien sûr lui rendre visite, le brosser, le cajoler, le sortir en promenade. C’est un peu leur âne. Un âne qui peut vivre insouciant du lendemain grâce à son ou ses parrains et marraines. Et si le parrainage contribue au bonheur d’un âne, il rend aussi le parrain (ou la marraine) heureux(se), comme je peux en témoigner!
VALENTIN, mon filleul de l’ADADA
Quand j’ai rencontré Valentin, il vivait depuis 22 ans une vie de misère: il n’était pas réellement maltraité mais totalement négligé… Un terrain minuscule, un abri délabré, pas de compagnon de pré ni d’attentions de la part de ses maîtres… Juste un peu de nourriture de temps en temps et quelques caresses de voisins compatissants.L’histoire triste d’un animal peu à peu oublié dans son pré…
Puis un jour est venu où sa famille a décidé de se « débarrasser » de lui.Le pire pouvait arriver à cet âne d’un âge honorable, non castré de surcroît !
Mais avec l’aide de la présidente de l’association CATS HOUSE, aussi sensible au sort des ânes qu’à celui des chats, c’est le meilleur qui a pu advenir: cette femme de coeur m’a aidé à sortir Valentin de cette maison cruelle, et l’ADADA a pu lui ouvrir les portes de son Refuge.
Valentin est donc entré au Refuge en octobre 2013, pour y vivre enfin d’une vraie vie d’âne: de l’espace et de la nourriture en quantité suffisante, un point d’eau permanent, des compagnons de prés….
Il profite aujourd’hui de la vie, goûtant des plaisirs du bon foin et des magnifiques paysages Ambertois. (Mais oui, nos ânes apprécient les cimes boisées et le doux relief du Massif Central, propice je n’en doute pas à des méditations asines riches et profondes!)
Malheureusement, Valentin gardera à jamais des séquelles psychologiques de sa vie de misère… Il n’est pas méchant, mais peu avoir des réactions imprévisibles, qui, sans être violentes ou dangereuses, sont incompatibles avec l’intégration dans une famille. Le mieux pour lui est donc de rester au Refuge, sous la surveillance de personnes expérimentées, qui peuvent comprendre et gérer son traumatisme.
C’est pourquoi il fallait à Valentin un parrain ou une marraine… Emue par le sort de ce petit âne, je décidais alors d’en faire mon filleul, et me voici bien vite signataire d’un contrat de parrainage!
Aujourd’hui, Valentin partage mon existence, d’une façon certes plus distante que s’il vivait dans mon jardin, mais pour lui chaque matin une belle journée commence, en sécurité au refuge où mon action contribue à lui permettre de vivre, et cela est pour moi une réelle satisfaction.
J’encourage les personnes qui le peuvent à parrainer elles-aussi un des ânes de l’ADADA. C’est à la fois une belle expérience et une action réellement utile, tant pour l’association que pour l’animal lui-même.
En effet :
- Un parrainage (50€ par mois) est, pour l’âne qui a la chance d’en bénéficier, la garantie d’un avenir serein, sous la protection doublement bienveillante de l’association et de son parrain ou sa marraine. Cela représente certes une somme conséquente, mais il est possible de mettre en place un parrainage à plusieurs personnes, choisissant ensemble de protéger un âne, divisant ainsi le budget. De plus, le parrainage étant considéré comme un don et l’ADADA reconnue d’utilité publique, 66% des montants versés sont déductibles des impôts : ainsi, le parrainage complet de Valentin ne me coûte réellement que 16€ par mois, soit à 0,53€ par jour.
- Un parrainage, c’est aussi une bouffée d’oxygène pour l’association : l’assurance d’un revenu fixe et régulier au profit d’un animal ainsi protégé, et le sentiment non négligeable d’un soutien moral tout aussi important.
- Le parrainage, c’est encore agrandir sa famille, en accueillant cet animal extraordinaire qu’est l’âne, quand bien même la vie ne vous a pas permis de posséder les terrains habituellement nécessaires au bonheur d’un tel équidé.
- Le parrainage, c’est enfin porter haut les couleurs des ânes et témoigner du respect que l’on doit à ce merveilleux animal, compagnon fidèle et ami de l’homme.
Alors n’hésitez plus, parrainez un âne de l’ADADA!
Pour en savoir plus sur le parrainage, cliquez ici.