Le Datura est une plante dont le Genre renferme environ douze espèces, soit annuelles, soit vivaces.
Elles se propagent facilement par les graines, nombreuses dans le fruit, grosse capsule hérissée d’épines, s’ouvrant en quatre valves.
Les feuilles du DATURA STRAMOXIUM, que nous avons trouvé pour la première fois dans un pré du Refuge sont simples, alternées, pétiolées, larges, assez dentées. La plante peut atteindre un mètre.
Les fleurs en cornet sont magnifiques, comme nous le voyons sur la reproduction de ce dessin du dictionnaire d’Horticulture (G. NICHOLSON et S. MOTTET – 1938).
Les fleurs des DATURAS trouvés à ADADA sont blanches.
On comprend, dès qu’on voit ces plantes épanouies, qu’elles sont utilisées pour décorer, dans les grands jardins, les plates-bandes et qu’elles garnissent les grands massifs.
Hélas, elles sont toxiques, narcotiques, hallucinogènes, introduites en Europe au XVIIème Siècle comme plantes médicinales.
Certains sites Internet disent qu’elles ne sont pas dangereuses pour les animaux, qui ne les touchent pas, car elles dégagent, dès qu’on les touche, une forte odeur nauséabonde.
C’EST FAUX !!!
Un homme extrêmement expérimenté en la matière, Jean-Michel MILLECAMPS, ayant, à cheval, fait un Tour de France des Parcs Naturels Régionaux, auteur de L’HERBIER DE ST GEORGES, écrit en couverture de ce Guide des plantes toxiques pour les équidés :
« Une idée reçue veut que les animaux savent »ce qui est bon pour eux et ce qui ne l’est pas » !
Ils ne mangent pas les végétaux toxiques, me dites-vous ? ILS LES MANGENT ! »
Au chapitre des plantes mortelles, il dit tous les dangers du DATURA :
« Toute la plante est toxique ; 120 à 180 g de matière sèche suffisent à tuer un cheval (certainement moins un âne !)
Les principes toxiques ne sont pas détruits par la chaleur et la dessiccation. Les accidents surviennent lors de la consommation de foins contaminés par des feuilles mais aussi par des graines. Les symptômes sont : excitation, tremblements, hyperthermie, cécité ; l’animal est prostré et la mort survient en 6 heures si aucun traitement n’est appliqué. »
Déjà en 2003, dans l’ÂNE BLEU de décembre 2003, n° 52, Michel LAMANT (Tarn), dans une rubrique « Mon âne m’a dit ! » écrit :
« Ce sont TOINETTE et SCAPIN, son fils, qui, depuis qu’ils ont eu leur photo à la Une de l’Âne Bleu, ne se »sentent plus », et ne s’arrêtent pas de me faire des confidences ou de me donner des conseils, et je dois reconnaître que souvent ils m’ont été fort utiles. Je transcris donc scrupuleusement leurs paroles. »
Extrait du numéro 93 de la Revue de l’Âne Bleu