A l’ADADA, le week-end des 31 août et 1er septembre 2013 a été consacré à l’aménagement d’un nouveau pré.
Catherine ROCHAND et Philippe-Alexis DEJEAN, adhérents de longue date et bénévoles actifs à l’ADADA, ont rejoint l’équipe d’une vingtaine de volontaires réunis à Ambert pour offrir aux ânes du refuge une nouvelle pâture.
Laissons la plume à Catherine et Philippe-Alexis, qui nous racontent ces deux belles journées de travail.
Un nouveau pré pour les ânes du refuge : quelle belle opportunité !
Le nouveau pré est situé sur la commune d’Olliergues. Il s’agit d’un grand terrain vallonné, traversé par un ruisseau, et qui est prêté à notre association par la mairie, à condition que n’y soient installés que cinq ânes et que ceux-ci braient le moins possible afin de ne pas déranger le voisinage humain. Mais pas de problème, nous ont assuré Marinette et Etienne : parmi leurs quelque trois cent quarante réfugiés se cache une minorité d’ânes discrets !
Le premier jour, nous étions une vingtaine de bénévoles réunis sur ce terrain à Olliergues, essentiellement des membres de l’association BRAIRE qui ont eu la gentillesse de nous apporter leur aide fort précieuse… ah heureusement qu’ils étaient là !
Tous ensemble nous avons œuvré avec efficacité et organisation (si si, nous méritons bien un peu de pommade !) : d’un côté la main-d’œuvre surtout féminine, mais les messieurs étaient les bienvenus, pour débroussailler à l’aide d’outils de base et d’une bonne dose d’huile de coudes, et ainsi déloger les innombrables genêts et sureaux, éclaircir les enchevêtrements de ronces, au passage savourer leurs petites baies bien connues, et penser à épargner toutes les plantes sauvages qui feront le régal des futurs pensionnaires du pré. Pendant ce temps-là, les costauds plantaient de lourds piquets de bois, qu’il faudra par la suite garnir de rangs de barbelés. Une débroussailleuse à essence s’est jointe, un peu bruyamment certes, à notre joyeuse troupe, non pas pour finir notre travail, mais pour venir à bout des plants les plus rebelles dans toute cette jungle indésirable.
En résumé, une journée active pour les uns et les autres, dans la bonne humeur, sous le soleil et avec des pauses à volonté (ce n’était pas les travaux forcés !).
Le lendemain matin, le dimanche, nous étions cinq volontaires de la veille pour poursuivre notre mission. Puis, l’après-midi, nous avons tous deux rejoint le Refuge.
Au refuge, nous avons retrouvé Céline, qui depuis cinq ans exerce avec compétence et passion les fonctions de soigneuse. À notre arrivée elle soignait un nouveau venu, Hugo, un grand âne noir accueilli le vendredi soir à ADADA, avec une bien vilaine blessure au-dessus du sabot postérieur droit. Il lui faut quotidiennement subir de longues et pénibles séances de soins : application de Bétadine désinfectante, de pommade cicatrisante, bandages, piqûres antibiotiques. Nous avons pu admirer Céline dans son habileté et son dévouement dignes d’une infirmière ! Puisque nous étions là nous avons maintenu le brave Hugo par son licol, pendant qu’il recevait docilement des soins qui auraient sûrement fait râler ou hurler plus d’un humain ! Nous ne dirons jamais assez que nous avons bien des leçons à recevoir de nos amis les ânes…
Des leçons de courage, Botteur peut nous en donner aussi. Nous lui avons rendu visite dans son pré au milieu de tous ses copains, quel bonheur de le voir se déplacer presque sans boiter avec sa prothèse. Qui aurait cru qu’il se remettrait aussi bien de son amputation, cet exploit vétérinaire jamais accompli auparavant sur un équidé ! Chapeau à Marinette et Etienne qui ont osé tenter l’aventure ! Et ce Cher Botteur n’a pas manqué de nous présenter son ami Donkey, le petit âne blanc aveugle… et heureux de vivre, on ne peut pas en douter quand on le voit !
En face du refuge réside aussi Biscuit, le doyen de son pré, 36 ans et encore bon pied bon œil ! Et bien d’autres amis à grandes oreilles de velours, alors pardon à tous ceux dont nous ne parlerons pas cette fois-ci !
Après la distribution du foin et de quelques bonbons à la carotte, nous avons repris la route… un peu tristes, comme chaque fois, d’abandonner tous nos amis à deux ou quatre pattes, mais avec la promesse de nous revoir bientôt.
Un conseil : quand Marinette et Etienne proposeront un autre week-end pour leur donner un coup de main, n’hésitez pas, venez nombreux, car franchement on s’amuse beaucoup, autant que l’on travaille ; on retrouve avec plaisir des membres d’ADADA et éventuellement de BRAIRE, on sympathise avec ceux que l’on n’avait pas encore le plaisir de connaître, et on se rend utile auprès des ânes, le tout premier objectif de nous tous !
Une dernière précision pour celles et ceux qui souhaiteraient aller constater sur place le travail accompli, et celui qu’il reste à faire – installer les clôtures – : Olliergues est l’un de ces charmants villages d’Auvergne qui méritent le détour et une petite visite. Il est situé à 23 kilomètres d’Ambert, en direction de Thiers. Quant au pré dont nous venons de vous parler, il se trouve sur les hauteurs d’Olliergues, en face du collège évidemment… l’orthographe étant la science des ânes.